L’atelier
Comme toutes les araignées, elle travaille avec patience, posément, dans son coin ; c’est à peine si on la voit. Mais quand l’œuvre est terminée, pour peu qu’on pose le regard au bon endroit, se dévoilent le beau, le délicat, le savamment ourlé. Elle est si discrète derrière ses métiers, ses bobines, ses navettes, qu’on pourrait l’oublier si elle n’était la créatrice de toutes ces couleurs, de cette profusion de douceur.
Chez cette araignée-là, on n’attrape personne, ou alors à la tendresse. Goûter à ce toucher duveteux, à ce câlin textile, c’est ne plus pouvoir s’en passer. Peut-être file-t-elle un peu de sa propre douceur, avec la laine mohair ou mérinos.
Beate JUNG s’inspire du règne animal. Son araignée a plus d’une affinité avec le mouton. Cet animal placide qui transforme tranquillement l’herbe en laine, l’air de rien, quand l’araignée industrieuse, tisse avec abnégation dans toutes les conditions.
Car ici on tisse, on tricote, on teint, on feutre une matière naturelle : la laine. Si Beate aime toutes les fibres naturelles, c’est bien la laine du mouton qui a sa préférence. La laine, matière du futur ! Une fois tondue, elle repousse… Elle respire, elle est saine, étanche et douce. Elle apaise et réconforte.
L’Araignée ouvre ses portes au début du mois de novembre (et vous accueille le reste de l’année sur rendez-vous). C’est l’occasion de tisser des liens, de tricoter la vie… et de voir le cocon où naissent toutes ses créations.
Le plus couleur
Créer les teintes est un des grands moments de l’année pour la tisserande. Son appétit de couleurs se révèle, elle en a les yeux qui pétillent. La dernière mouture a créé 37 couleurs. Difficile de s’arrêter…
Allez zou, dehors, les chaudrons, au feu ! Au printemps et à l’automne, c’est le temps de travailler les mixtures. La pression monte… Quand la jardinière voudrait qu’il pleuve, la tisserande souhaite un ciel sec et pas trop de vent marin. Du lever du jour au crépuscule, sortir la laine, charrier des brouettes, plonger les écheveaux, rester concentrée pour obtenir la belle couleur. En tête, toute une palette de nuances, c’est à l’instinct que ça se passe, sans balance… Concilier les modes, les désirs des clients fidèles et la fantaisie du moment ; n’y aurait-il pas un brin de sorcellerie là-dedans ? Ou tout simplement de la passion !
Die Werkstatt
Wie alle Spinnen arbeitet sie geduldig und beflissen in ihrer stillen Ecke. Fast nimmt man sie nicht einmal wahr.
Sobald sie aber ihr Werk vollendet hat und der Betrachter seinen Blick in die richtige Richtung lenkt, enthüllt sich all das Schöne, Zarte, kunstvoll Gesäumte.
Hinter ihren Webstühlen, Spulen und Schiffchen könnte man sie leicht übersehen, die Schöpferin jener farbenprächtigen, flauschigen Fülle.
Dieser Spinne gerät man auf eine ganz besonders sanfte Art und Weise in die Fänge. Wer einmal das zarte, wärmende Gefühl auf der Haut, diese textile Liebkosung gespürt hat, der kann nicht mehr darauf verzichten. Vielleicht webt sie ja etwas von ihrer eigenen Sanftheit mit in die Mohair- oder Merinowolle hinein.
Beate Jung ist von der Tierwelt inspiriert. Ihre Spinne hat vieles mit dem Schaf gemeinsam. Dieses ruhige Tier verwandelt gelassen Gras in Wolle, so, als sei dies ganz selbstverständlich und auf die gleiche Weise knüpft die Spinne mit viel Geschick und in aller Genügsamkeit ihre Fäden.
Hier wird auf natürliche Art gewebt, gestrickt, gefärbt, gefilzt – vor allem mit Wolle. Auch wenn Beate die meisten natürlichen Fasern mag, bevorzugt sie doch Schafwolle. Schafwolle: ein Rohstoff mit Zukunft! Einmal geschoren, wächst sie nach … Sie atmet, ist gesund, wasserabweisend und weich, sie beschwichtigt und tröstet.
Die Spinne öffnet ihre Türen Anfang November (und empfängt den Rest des Jahres nach vorheriger Vereinbarung). Hier gibt es die Gelegenheit, Kontakte zu knüpfen, am Lebenswerk zu spinnen … und die Heimstatt all dieser Arbeiten zu sehen.
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Farbrausch
Einer der Höhepunkte im Jahreslauf der Weberin ist das Färben. Ihre Lust auf Farbe kommt dann unumwunden zum Vorschein, sie hat glänzende Augen. Zuletzt leuchteten 37 Farben im Licht der Sonne. Das Aufhören fällt schwer …
Los geht’s, die Kessel raus, rauf aufs Feuer! Im Frühjahr und im Herbst ist die Zeit gekommen, die Farbmischungen zu verfeinern. Der Druck steigt … Während sich die Gärtnerin Regen wünscht, hofft die Weberin auf einen wolkenfreien Himmel und auf Windstille.
Von morgens bis abends heißt es jetzt: Wolle ins Freie bringen, Schubkarren vollladen, die Wollstränge ins Wasser tauchen, konzentriert bleiben, um die optimale Farbe zu bekommen.
Modetrends anpassen, die Wünsche treuer Kunden erfüllen, Extravagantes anbieten: Sollte da nicht ein Quäntchen Hexenkunst mit im Spiel sein? Oder ganz einfach Leidenschaft !
L’histoire de l’Araignée
Cette volonté de travailler les matières nobles ne date pas d’avant-hier. Beate a acquis les savoir-faire du métier de tisserand à l’école professionnelle de Siegen, où elle a obtenu le titre de compagnon (premier prix de Rhenanie-Westphalie en 1983).
Il est davantage question de conviction et d’idéal que de militantisme – ou alors en action. Beate ne dit jamais ce qu’il faut faire. Elle fait. Et prouve par là que c’est possible. Depuis les fenêtres de l’atelier, une belle production légumière, fruit d’un travail conséquent, montre qu’on n’est pas dans une mode passagère de retour au naturel, mais bien dans une culture ancestrale.
Elle a pratiqué l’agriculture et l’élevage biologiques dans le piémont Pyrénéen (haute vallée de l’Aude). C’est en transformant la laine de ses propres moutons, qu’elle a réalisé ses premières créations.
Die Geschichte der Spinne
Das Ansinnen, mit edlen Materialien zu arbeiten kommt nicht von Vorgestern. Beate hat an der Berufsfachschule für Weberhandwerk in Siegen gelernt, wo sie 1983 sehr erfolgreich ihre Gesellenprüfung ablegte und für ihr Gesellenstück den 1. Preis der Handwerkskammer des Landes Nordrhein-Westfalen erhielt.
Vielmehr als um ein politisches Statement geht es ihr um Überzeugung und ein Ideal – oder ganz einfach ums Tun. Beate sagt nie, was zu tun wäre, sie tut es einfach und zeigt so, was machbar ist.
Der Blick aus dem Werkstattfenster reicht über einen großen Gemüsegarten, wo die Früchte regelmäßiger Arbeit gedeihen und schnell merkt man, dass es hier nicht um eine kurzlebige Mode nach dem Motto Zurück zur Natur geht, sondern um ganzheitliches Handwerk.
Beate hat biologischen Anbau und Viehzucht im Pyrenäenvorland betrieben und aus der Wolle ihrer eigenen Schafe hat sie ihre ersten Stücke gefertigt.
Les créations
Des créations faites pour vivre le froid en douceur. Confié aux bons soins de l’Araignée, l’hiver devient un ami, dont on attend le retour avec impatience. Dès la première bise, on se surprend à s’emmitoufler avec délices. Chic ! le vent souffle, prétexte à s’envelopper de bleu, à se pomponner d’un joli tour de cou ou d’un élégant bonnet.
« Cent fois sur le métier remettez votre ouvrage »
Elle a tissé en douceur des mitaines, des écharpes… Des accessoires aussi, des bandeaux pour les cheveux, en pur Mérinos (si le froid n’est pas encore là, mais qu’on a déjà envie de se faire plaisir). Les couleurs sagement alignées attendent qu’on les emmène se promener. Ici une écharpe, comme un câlin, et des chaussettes qui ont l’air de rigoler. Les ponchos costauds font la causette aux châles délicats, les couvertures se déploient et observent avec une bienveillance amusée la ronde des folles jambières. Il y a des pièces aériennes et d’autres plus vigoureuses. Il y a même des semelles qui défilent : « un pied chaud ! pour un corps chaud ! » Les tapis attendent les roulades. Il y a des choses immuables : le bonnet a un pompon, le tapis des franges. Mais Beate tricote aussi des arcs-en-ciel, ce qui n’est pas banal. Ce textile incite au tactile. Difficile de résister à y plonger les doigts !
Et ça dure ! L’Araignée tisse des beautés robustes, des vêtements et accessoires qui vivent longtemps.
Die Produkte
Textilien, die die kalte Jahreszeit zum reinen Vergnügen werden lassen. Kümmert sich die Spinne erst einmal um den Winter, wird er zu einem Freund, dessen Wiederkehr voller Ungeduld erwartet wird. Sobald die erste frische Brise weht, stellt man überrascht fest, dass man sich mit großer Freude einmummt. Super! Der Wind bläst, Grund genug, sich in leuchtendes Blau zu hüllen und sich mit einem schönen Schal oder einer bunten Mütze fein zu machen.
« Spannt eure Arbeit 100-mal auf den Webstuhl »
Sie hat weiche Pulswärmer und Stolen gewebt, Accessoires und Stirnbänder aus reiner Merinowolle (für den Fall, dass die Kälte auf sich warten ließe und man sich vorab schon mal etwas Schönes gönnen möchte).
Die Farben stehen in Reih‘ und Glied parat, als warteten sie nur darauf, ausgeführt zu werden. Beate strickt bunte Regenbögen.
Hier eine warme Weste und dort fröhliche Socken, poppige Ponchos und zarte Schals. Decken breiten sich gemütlich aus und betrachten mit heiterem Wohlwollen den Reigen der verrückten Stulpen, Teppiche warten auf purzelbaumschlagende Benutzer.
Es gibt elegantere Stücke, auch etwas rustikalere und natürlich Klassiker wie die Bommelmütze oder den Fransenteppich. Sogar Sohlen sind mit von der Partie: „Warme Füße machen gute Laune!“
Die Textilien wollen angefasst werden und man kann es kaum abwarten, die Finger tief in den weichen Stoff eintauchen zu lassen.
Weiter geht’s! Die Spinne webt beständige Schönheiten, langlebige Bekleidung und Accessoires.
Accessoires Mode
C’est ici que vous pourez retrouver écharpes, chaussettes, mitaines, bonnets, guêtres ainsi que des bijoux textiles… et bien d’autres douceurs.
Déco maison
C’est ici que vous pourez retrouver des couvertures, tapis, coussins…